Saturday, January 08, 2005

Interviews


  • Le Mercredi 22 Décembre 2004, nous avons contacté par téléphone, le ministre de la défense libanaise, Mr Abdel-Rahim Mrad, afin d’essayer de comprendre, ou en est aujourd’hui, la fameuse loi, tant controversée, sur la réduction de la durée du service militaire ! Nous tenons à préciser, que le ministre a été très courtois et assez compréhensif face aux maux des jeunes libanais, de l’émmigration.

    ALT : Bonjour monsieur ! Tout dabord ; merci de bien vouloir répondre à nos questions. A vrai dire, nous sommes étonnés de voir un ministre si réceptif et attentionné, à l’égard de la communauté libanaise de l’étranger…

    Le ministre : ( Rire ) Ne dites pas cela, nous sommes tous unis, au sein du gouvernement libanais, afin de répondre et d’essayer de résoudre les problèmes des libanais vivant sur le territoire national, et ceux de l’étranger.

    ALT : Nous vous appelons, afin d’essayer de voir, ou en est aujourd’hui, le projet de loi sur le réduction de la durée du service militaire !

    Le ministre : Eh bien, a vrai dire, la loi a été proposée par le parlement, il n’ya pas longtemps, et elle doit être votée au gouvernement, à la fin du mois de Janvier 2005.

    ALT : Oui, mais tous les étudiants libanais que nous rencontrons, estiment qu’une réduction du service militaire à 6 mois, n’arrangerait pas grand-chose, et qu’il faudrait la réduire à 2 mois, voire la supprimer complètement.

    Le ministre : Ecoutez, personnellement, je suis engagé, à rendre moins pénible, le poids du service obligatoire, afin que les jeunes libanais, puissent rentrer au pays durant les vacances, et même pour y résider sans avoir une quelconque crainte imposée par l’armée.

    ALT : Nous sommes reconnaîssants Mr le Ministre pour votre démarche, mais sachez, qu’il y a pas mal de personnes qui ont refusé de rentrer au pays, pour pouvoir profiter de la dispense au service militaire, au bout de 5 ans, passés à l’étranger !

    Le ministre : Notez, qu’à l’avenir, cette loi, va être supprimée, et que la personne ne pourra plus être exemptée en résidant 5 ans, à l’étranger ! Mais rassurez-vous, ceux qui ont entamés leurs études à l’étranger, avant la promulgation de la dîte-loi, ne seront pas concernés, et pourront être dispensé du service militaire, 5 années, après leur départ du Liban.

    ALT : Nous voulons savoir, s’il est vrai, que pour pouvoir profiter de l’exemption du service militaire, à l’issue de ces 5 années ; il faut avoir résidé la première année, en ENTIER à l’étranger ( c’est à dire 12 mois ) ?

    Le minsitre : Oui, c’est tout à fait exact !

    ALT : Que faire, si la personne , n’a pas respecté cette règle , mais qu’elle est restée moins que 3 mois ( pour les vacances d’été ) au Liban ?

    Le ministre : Je ne peux rien vous dire à cet égard pour le moment, mais comme je vous l’ai précédemment précisé, le gouvernement se réunira avant la fin du mois prochain, et nous prendrons en considération vos éxigences, et toutes vos demandes, parce que notre but essentiel, est d’attirer nos jeunes citoyens, et non, de les faire fuir de leur patrie, qui espérons restera le Liban !

    ALT : Sur ce, nous tenons à vous remercier monsieur de votre chaleureuse réception et des efforts que vous accordez aux étudiants libanais qui vous font confiance, et espèrent assister à la naissance d’une loi équitable et non contraignante[…]Encore une fois merci,nous vous contacterons après la promulagtion de cette loi et bon courage à l’avenir…


    Le ministre : Merci à vous, et je vous promet que nous ne vous décevrons pas, à l’avenir ! Vous pourrez m’envoyer par fax, les demandes de vos amis étudiants à Toulouse, concernant leurs cas personnels s’ils ont un quelconque problème à résoudre, après le vote de la loi, en Janvier prochain ! Merci encore, et veuillez adresser mes salutations aux membres de l’ALT, ainsi qu’aux libanais de France, en général !

Mroué Houssam

  • Chat Le Monde.fr - "Ripostes"
    Crise libanaise : la Syrie au cœur de la tourmente


    Une partie du débat avec Burhan Ghalioun, directeur du Centre d'études de l'Orient contemporain et professeur de civilisation arabe à l'université de la Sorbonne-Nouvelle-Paris-III, lundi 7 mars. [ Houssam a eu l’occasion de lui poser 2 questions ]

Houssam : Bonjour, je suis d'origine libanaise et voudrais savoir quel est, selon vous, le degré d'implication de la Syrie dans l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien premier ministre Hariri ? Est-il possible et réalisable que les services de renseignement syriens quittent le pays du Cèdre ?

Burhan Ghalioun : Concernant la première question, on ne peut pas juger avant la fin de l'enquête. De toute façon, tout le monde a presque accusé la Syrie et la Syrie commence à payer les frais de cette accusation. Elle est obligée de quitter le Liban immédiatement. Donc la question de savoir qui a assassiné l'ex-premier ministre Rafic Hariri est dépassée sur le plan politique. Deuxième question : je pense que les services de renseignement syriens sont obligés de quitter le Liban également. Mais le problème est que personne ne peut vraiment contrôler leur départ, comme on peut contrôler le départ des forces armées. D'autant plus qu'il doit y avoir des membres de ces services qui ne sont pas connus, par définition. Mais je pense que les Syriens sont obligés de démanteler le centre de ces services, qui se trouve à Anjar, dans la Bekaa. C'est un bureau officiel dont les Américains comme les Européens demandent la liquidation. Du moment qu'il y a changement de gouvernement et réorganisation des services libanais, la marge de manœuvre des services secrets va énormément diminuer et ces services au Liban seront même éventuellement neutralisés.

Houssam : Est-ce que, selon vous, cet élan de démocratie au Liban entre dans le cadre du projet américain, de "Grand Moyen-Orient" ?

Burhan Ghalioun : Je pense que l'on ne peut pas dissocier ce qui se produit au Liban, c'est-à-dire cette révolution démocratique, du contexte international marqué justement par la volonté des Américains d'imposer un nouvel ordre au Moyen-Orient. Mais cela ne réduit en rien le caractère authentiquement émancipateur de cet événement.